Dans nos sociétés modernes, où les générations semblent parfois s’éloigner, où les liens familiaux peuvent paraître distendus, nous redonnons du sens à l’humain. A travers les animations intergénérationnelles, nous créons des moments de partage et de transmission qui transcendent les âges et éveillent des sourires sur les visages de nos aînés.

Créer des ponts entre les générations

Dans un monde où la technologie semble souvent éclipser les interactions humaines, les animations intergénérationnelles offrent une bouffée d’air frais. Ces événements permettent aux résidents des EHPAD de renouer avec la jeunesse, de revivre des souvenirs oubliés et de transmettre leur savoir et leurs expériences aux plus jeunes.

Des moments de joie et d'émotion

Les bienfaits de ces rencontres vont bien au-delà du simple divertissement. Ils stimulent l’esprit, éveillent la curiosité et ravivent la flamme de la vie chez nos aînés. Les échanges avec les enfants apportent une dose de spontanéité et de candeur, tandis que les résidents se livrent avec bienveillance à l’écoute et au partage.

Une source de bienfaits psychologiques et émotionnels

Les animations intergénérationnelles ont un impact profond sur le bien-être psychologique des résidents. Elles réduisent le sentiment d’isolement et de solitude en favorisant les interactions sociales et en renforçant le sentiment d’appartenance à une communauté. De plus, elles encouragent la préservation de la mémoire et la stimulation mentale, contribuant ainsi à atténuer le déclin cognitif. Nos responsables de vie sociale mettent tout en oeuvre afin de proposer des animations qui allient les bienfaits psychologiques et l’amusement. Découvrez d’autres activités que proposons également à nos résidents à travers nos articles sur l’art-thérapie ou la médiation animale.

Un renforcement des liens familiaux

Pour les résidents dont les petits-enfants sont loin, ces rencontres offrent l’occasion précieuse de renouer avec l’esprit de famille. Ils peuvent partager des moments privilégiés avec les enfants des salariés ou des écoles proches des résidences, recréant ainsi des liens affectifs et des souvenirs inestimables.

Une expérience enrichissante pour tous

Les animations intergénérationnelles ne bénéficient pas seulement aux résidents des EHPAD. Les enfants, en côtoyant les personnes âgées, développent un respect et une empathie précieux. Ils apprennent à écouter, à comprendre et à apprécier les histoires de vie des aînés, ce qui les enrichit sur le plan humain.

Ces activités dans nos EHPAD sont bien plus que de simples divertissements. Elles sont le reflet d’une société qui valorise le partage, la transmission et le respect des aînés. En favorisant ces rencontres, nous contribuons à créer un monde où les générations se comprennent, s’enrichissent mutuellement et tissent des liens indéfectibles, pour le bien-être de tous.

Perte du lien social, capacité d’expression diminuée… l’art-thérapie offre une solution douce et non médicamenteuse à de nombreux seniors en quête de bien-être. Céline Rivault, certifiée art-thérapeute, intervient depuis 8 ans au sein d’Ehpad. Elle revient sur son métier et les bienfaits de la médiation artistique.

Définie comme « L’exploitation du potentiel artistique à visée humanitaire et thérapeutique », l’art-thérapie se classe parmi les activités paramédicales. La peinture, la danse, le chant, le théâtre… l’art-thérapie peut être développée auprès des personnes isolées, à faible mobilité ou en situation de handicap. À travers l’expression artistique et le processus créatif, l’art-thérapeute va chercher à restaurer l’estime de soi fragilisée, encourager la spontanéité et le lâcher-prise ainsi que l’expression des émotions. Cette thérapie douce est un soin de support qui a avant tout recours au plaisir

La médiation artistique se développe de plus en plus dans les Ehpad, à qui s’adresse-t-elle plus particulièrement ?

Céline Rivault : L’art-thérapie s’adresse aux personnes ayant des difficultés d’expression et de relation. Bien souvent, c’est auprès des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés, que des ateliers vont être organisés. Elle s’adresse aussi aux résidents isolés, déprimés, qui ne participent pas ou peu à la vie de la structure. L’art-thérapie peut aussi être utile aux personnes qui arrivent en Ehpad pour les aider à traverser la phase de transition. En effet, le changement de domicile et la vie en collectivité ne sont pas toujours faciles à vivre.

Quelles sont les bénéfices de l’art-thérapie pour les personnes atteintes de troubles cognitifs ?

C.R.: La personne âgée a très souvent une faible estime d’elle-même. Elle n’est plus aussi active qu’avant, et voit ses capacités motrices et cognitives diminuer. Quand la maladie est très avancée, le résident ne s’ancre plus du tout dans le présent et n’a pas envie d’agir. Lorsque que la personne âgée vient à l’atelier, elle sort de son isolement. La personne désorientée retrouve des gestes, des attitudes, s’exprime à nouveau. Au fur et à mesure de l’accompagnement, elle reprend confiance en elle et redécouvre l’envie de faire et surtout d’exister.

Avec l’art-thérapie, ce qui est intéressant ce n’est pas l’œuvre finale mais l’expérience. On travaille la mémoire émotionnelle et on fait appel à la créativité. On génère des émotions ! L’art-thérapie favorise l’expression, le contact et améliore globalement la qualité de vie car la personne se sent capable d’utiliser ses capacités restantes.

En revanche, il faut avoir conscience que l’art-thérapie ne remplace pas les soins médicamenteux, elle est un soin complémentaire. Par exemple, si la personne va mieux physiquement et moralement, cela peut entraîner une diminution des antidouleurs. La personne sera en meilleure forme plus longtemps.

Quel est le rôle des soignants dans le cadre de l’art-thérapie ?

C.R.: Dans la plupart des cas, c’est l’équipe soignante qui va m’orienter vers les patients car elle aura perçu un mal-être. Ensemble, nous faisons des bilans sur les prises en charge avec une équipe pluridisciplinaire (l’ergothérapeute, l’animatrice, la direction, etc.) : quelle prise en charge continuer ou arrêter ? Quels sont les bénéfices pour telle personne ? Mon but est aussi d’apporter un regard neutre sur les résidents en Ehpad. Souvent les soignants, qui suivent les personnes âgées depuis des années, perçoivent les évolutions et sont surpris de voir ce que leurs patients sont capables de faire grâce à la médiation artistique.

Equipe soignante - Maison de Retraite - Emera

Les personnes âgées peuvent avoir des capacités diminuées, quelles formes d’art peut-on alors utiliser ?

C.R.: J’utilise un panel d’outils très large auprès des personnes âgées, en commençant par les arts plastiques. La peinture va permettre à la personne de s’exprimer non pas par les mots qui sont difficiles à sortir, mais pas les couleurs, les formes. J’ai aussi de plus en plus recours à l’expression corporelle comme la danse, le chant et la manipulation d’un instrument de musique. C’est ce qui fonctionne le mieux pour le public âgé avec des capacités limitées. Par exemple, j’ai accompagné une femme, qui ne parlait plus et n’était plus en relation avec son entourage. Elle s’exprimait uniquement grâce à la musique : elle se mettait à chanter, taper des pieds et des mains… et retrouvait de la vitalité. À ce moment-là, la relation avec les autres personnes était à nouveau possible.

Comment savoir quelle forme d’art correspond à chaque personne ?

C.R.: Bien souvent, il faut dans un premier temps faire face à un refus de la part de la personne âgée quant à l’art-thérapie. Le mot « thérapie » fait peur alors je parle plutôt d’atelier « d’expression ». Mais il faut persévérer. On va d’abord chercher ce que la personne aime, observer ses sensibilités sensorielles et développer ses potentiels. Il est important que la personne âgée soit dans une démarche volontaire. Finalement, on cherche ce qui va ranimer l’énergie qu’ils ont encore en eux grâce aux pouvoirs expressif et relationnel de l’art. Et la maladie avançant, j’adapte mes outils artistiques. En effet, il est possible d’accompagner la personne jusqu’au bout (autre moyen d’expression, séances courtes, en chambre…).

Au sein de l’Ehpad, comment se déroulent les ateliers d’art-thérapie ?

C.R.: Un atelier peut varier de dix minutes à une heure selon les capacités et la concentration de chacun. Ils peuvent avoir lieu en groupe jusqu’à quatre personnes, dans un espace aménagé au sein de l’Ehpad, ou bien en individuel, en atelier ou dans la chambre de la personne âgée. Nous envisageons ce second cas lorsque les personnes souffrent d’un fort trouble cognitif ou lorsqu’elles sont tout simplement réticentes aux ateliers en groupe. On évite alors toute situation anxiogène. Les ateliers sont dans tous les cas personnalisés et il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences artistiques. Certaines personnes peuvent peindre en toute autonomie, quand d’autres n’en auront jamais fait. L’objectif est de les guider afin qu’elles parviennent à tout faire par elles-mêmes et à s’exprimer.

Pour en savoir plus sur les activités mises en place au sein des Ehpad Emera, retrouvez plus d’informations ici !

Exemple de mise en place d’ateliers d’art thérapie à l’Ehpad Emeraudes Chauvigny.

L’arrivée de l’hiver apporte avec elle des défis supplémentaires en matière de santé et de bien-être, en particulier pour nos aînés. 

Les températures froides, les conditions météorologiques changeantes et les virus saisonniers peuvent avoir un impact sur leur santé physique et émotionnelle. C’est pourquoi il est essentiel de prendre des mesures spécifiques pour assurer leur confort et leur sécurité pendant cette période. Voici quelques conseils et recommandations pour prendre soin de nos seniors pendant l’hiver :

 

 1. Maintenir une température confortable à l’intérieur :

Veillez à ce que les pièces où résident les seniors soient maintenues à une température agréable et constante, idéalement entre 18°C et 20°C. Assurez-vous également qu’ils disposent de vêtements chauds et de couvertures suffisantes pour se protéger du froid.

2. Prévenir les chutes : 

Les chutes sont l’une des principales préoccupations pendant l’hiver, en raison des surfaces glissantes et des conditions météorologiques difficiles. Assurez-vous que les espaces intérieurs et extérieurs sont dégagés de toute neige, glace ou obstacle potentiel. Encouragez également l’utilisation de chaussures antidérapantes et de canne de marche si nécessaire. Dans nos résidences Emera, des appels malades sont mis en place dans les chambres et les salles de bain afin de prévenir les chutes.

3. Hydratation et nutrition adéquates : 

Il est important de veiller à ce que nos aînés restent bien hydratés et bien nourris pendant l’hiver. Encouragez-les à boire suffisamment d’eau tout au long de la journée et à consommer des repas équilibrés et riches en vitamines pour renforcer leur système immunitaire et maintenir leur énergie. Nos chefs préparent des plats réconfortants et équilibrés avec des produits de saison afin d’apporter les ressources nécessaires pour garantir vitalité et énergie. Pour en savoir plus sur la restauration dans nos résidences découvrez notre page : La Restauration de chef. Des fontaines à eau sont installées dans certaines de nos résidences pour inciter à l’hydratation même en dehors des repas.

4. Prévention des infections : 

Les virus saisonniers tels que la grippe et le rhume sont plus courants pendant l’hiver, et nos aînés peuvent être plus vulnérables à ces infections. Encouragez-les à adopter de bonnes pratiques d’hygiène, comme se laver régulièrement les mains et éviter les contacts étroits avec des personnes malades.

5. Encourager les activités sociales et physiques :

Le temps froid peut parfois conduire à une diminution de l’activité sociale et physique chez les seniors, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur bien-être mental et physique. Encouragez-les à participer à des activités sociales et à rester actifs, que ce soit à travers des jeux de société, des promenades en intérieur ou des séances d’exercices doux. Nos responsables de la vie sociale se donnent à cœur joie pour organiser de nombreuses activités comme de la méditation, de la chorale ou encore de la gym douce. Cela permet de favoriser les interactions que ce soit entre groupes de résidents ou avec des personnes extérieures. 

En suivant ces conseils simples mais importants, nous pouvons contribuer à assurer le bien-être et la santé de nos aînés pendant la saison hivernale. Au sein du Groupe Emera, nous sommes engagés à fournir un environnement sûr, chaleureux et attentionné à nos résidents tout au long de l’année pour nos aînés. 

 

Le 21 janvier, nous célébrons la journée internationale du câlin. Une date pour rappeler les pouvoirs de ce geste d’un point de vue cognitif. 

Les étreintes ont un pouvoir extraordinaire, une magie qui transcende les générations. En ce 21 janvier, journée internationale du câlin, célébrons ensemble ce geste aux multiples bienfaits. Auprès de nos aînés, les câlins ont des avantages incroyables tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. 

 

Explorons ensemble les multiples aspects réconfortants que les câlins peuvent apporter aux personnes âgées, offrant une perspective sur la manière dont cette simple manifestation d’affection peut contribuer à améliorer leur bien-être global.

1. Réduction du Stress et de l’Anxiété

Les personnes âgées peuvent souvent faire face à des niveaux de stress et d’anxiété accrus en raison de divers facteurs, tels que la solitude, la maladie ou la perte de proches. Les câlins agissent comme un baume apaisant, libérant des hormones telles que l’ocytocine, également appelée « hormone du bonheur ». Cette libération contribue à réduire le niveau de stress et à favoriser une sensation de calme et de bien-être.

2. Amélioration du Moral et de l’Humeur

L’interaction physique, telle que les câlins, stimule la libération de sérotonine et de dopamine, deux neurotransmetteurs essentiels qui influent sur l’humeur et le moral. En offrant des câlins réguliers, nous contribuons à créer un environnement positif qui peut aider nos séniors à surmonter les moments difficiles et à maintenir un état d’esprit positif.

3. Stimulation du Système Immunitaire

Les étreintes ne sont pas seulement une source de réconfort émotionnel, mais elles peuvent également avoir des effets bénéfiques sur la santé physique. Des études ont montré que l’ocytocine, libérée lors des câlins, peut renforcer le système immunitaire en favorisant la production de cellules qui protègent le corps contre les infections.

4. Réduction de la Solitude et de l’Isolation

La solitude peut être particulièrement préjudiciable pour les personnes âgées. Le simple fait de les prendre dans vos bras offre une connexion humaine profonde, brisant le sentiment d’isolement en établissant un lien affectif. Ces moments d’affection sont une invitation chaleureuse à la proximité émotionnelle, créant une bulle de réconfort dans laquelle nos aînés se sentent compris et soutenus. Dans nos résidences, nous mettons également en place des animations de câlinothérapie associées à la médiation animale qui apporte une source d’éveil, apaise et participe à la revalorisation de nos résidents, pour en savoir plus nous vous invitons à lire notre article « La médiation animale en EHPAD : une méthode qui fait ses preuves »

5. Amélioration de la Qualité du Sommeil

La relaxation induite par les câlins peut également favoriser un sommeil plus paisible. Les niveaux réduits de stress et d’anxiété, combinés à la libération d’endorphines, créent un environnement propice au repos. Un sommeil de qualité est crucial pour la santé globale, et les câlins peuvent jouer un rôle significatif dans l’amélioration de la qualité du sommeil chez les personnes âgées.

 

En conclusion, les câlins ne sont pas simplement des gestes d’affection, mais des outils puissants pour promouvoir le bien-être des personnes âgées. Dans une société où le temps peut sembler filer à toute vitesse, prenons le temps de partager ces moments réconfortants avec nos aînés. Offrir un câlin peut être un acte simple, mais les bienfaits qui en découlent sont infiniment précieux. En embrassant cette forme d’expression d’amour, nous contribuons à édifier des ponts émotionnels durables, créant ainsi une atmosphère de chaleur et de soutien pour nos aînés bien-aimés. 

Chaque année, le 21 septembre marque la journée mondiale d’Alzheimer, principale maladie neuro-dégénérative et pour laquelle il n’existe à ce jour pas de traitement curatif. L’occasion de revenir sur les symptômes et l’intérêt d’un diagnostic précoce. Le professeur Marc Verny, neurologue de formation et responsable du service gériatrique à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière (APHP), nous éclaire.

Quels sont les premiers symptômes qui permettent de déceler la maladie d’Alzheimer ?

Professeur Marc Verny, neurologue et responsable du service gériartrique à l'Hôpital de la Pitié Salpêtrière
Professeur Marc Verny, neurologue, responsable du service gériartrique à l'Hôpital de la Pitié Salpêtrière

La maladie d’Alzheimer est évolutive, et dans un premier temps les lésions cérébrales se constituent, mais il n’y a aucune manifestation clinique. Les manifestations dites légères – difficultés de mémoire sans retentissement sur les activités quotidiennes – interviennent ensuite, avant d’arriver au stade où  les troubles sont plus marqués avec un retentissement très significatif au quotidien. C’est le stade où l’on parle le plus habituellement de la maladie d’Alzheimer.

Les troubles de la mémorisation sont les plus fréquents. Le processus touché va être celui de l’enregistrement de nouvelles informations, la fabrication de nouveaux souvenirs, liés à la mémoire épisodique. On peut aussi avoir des manifestations plus rares au début de la maladie, avec des atteintes du langage, des difficultés pour trouver des mots.

Sur le plan comportemental, on peut constater des manifestations précoces comme l’apathie – la difficulté à prendre des décisions ou initier des actions – ou dans un stade plus avancé, l’apparition de convictions délirantes, un sentiment de persécution. Sans ces signes cliniques, on ne peut pas faire le diagnostic de cette maladie.

Peut-elle être confondue avec d’autres maladies ?

On pense souvent à la maladie d’Alzheimer en première intention au cours de la procédure  diagnostique qui pourra être confirmée au fur et à mesure de l’évolution de la maladie, par l’apparition d’autres signes qui vont conforter le diagnostic. A l’inverse, certains éléments peuvent orienter vers un diagnostic différentiel comme  la maladie à corps de Lewy ou encore le L.A.T.E, qui ressemble beaucoup à la maladie d’Alzheimer car il s’agit aussi de difficultés de mémorisation qui restent longtemps isolées, avec une évolution plus lente. Plusieurs examens peuvent être proposés pour différencier ces maladies, dont l’IRM cérébrale, des examens de scintigraphies, voire une ponction lombaire.

A partir de quel âge la maladie apparaît-elle et à quel rythme ?

Les cas de maladie d’Alzheimer apparaissant avant 65 ans restent rares. Au début des manifestations cliniques – stade léger ou troubles neurocognitifs légers, la personne se rend bien compte de ses premières difficultés. En général, les patients viennent consulter eux-mêmes à ce moment-là car ils en sont conscients. Cette phase dure en général 10 à 15 ans. Ensuite, survient le stade des troubles neurocognitifs dits majeurs, où les répercussions seront plus importantes au quotidien. Cette phase va le plus souvent débuter à partir de 75 ans.

Comment est-elle prise en charge aujourd’hui sur le plan médical ?

Une question qui revient régulièrement de la part des patients est : « Est-ce qu’il y a des médicaments ? » En l’état actuel des choses, nous n’avons pas de traitement curatif de la maladie, on ne peut pas revenir en arrière ou véritablement freiner la maladie. Les traitements qui existent vont limiter les symptômes, mais ils ne sont pas remboursés – environ 25 euros par mois. Toutefois, il ne faut pas négliger les troubles et difficultés associés à la maladie, comme la dépression par exemple qui est assez fréquente, générant de l’anxiété et source d’inconfort ou encore les maladies chroniques.

A côté, on peut intervenir sur tout ce qui est de l’ordre de la stimulation cognitive en fonction du stade de la maladie : des séances d’orthophoniste, l’intervention d’équipes spécialisées à domicile chaque semaine selon le forfait de la Sécurité sociale pendant 3 mois, ou encore les accueils de jour pour des patients avec des troubles majeurs. Il existe aussi des aides pour la vie de tous les jours.

Outre les soins, comment peut-on soulager la maladie ?

Il existe en réalité très peu d’études contrôlées sur l’évaluation des bénéfices de pratiques de stimulation auprès des personnes atteintes de cette maladie. Parmi les activités et techniques bénéfiques qui ont pu montrer des résultats positifs, on trouve l’art-thérapie, la musicothérapie, la zoothérapie… Il est donc recommandé de s’occuper du patient en lui proposant des activités auxquelles il adhère et à le faire avec bienveillance.

Face à un proche qui perd la mémoire, quels autres conseils donneriez-vous ?

Un premier conseil assez simple : stimuler la personne. C’est démontré, l’activité physique – pas forcément du sport, ça peut être de la marche – aura des bénéfices sur la capacité de concentration. Toutes les autres activités dites de loisir – cuisine, peinture, jeux de société… vont aussi participer à entretenir une interaction sociale. 

Plus on arrive à diagnostiquer de manière précoce, plus on obtient des résultats par la mise en œuvre des aides, éventuellement des traitements médicamenteux et de la stimulation. Plus la maladie évolue, plus on constate de l’anosognosie : les gens méconnaissent leurs troubles, et considèrent qu’ils n’ont pas de problèmes de mémoire. Cela complexifie la prise en charge. L’anticipation, quand le patient est conscient de ces difficultés, va donc faciliter la prise en charge.

Selon vous, quels sont les défis majeurs face à cette maladie aujourd’hui ? Que peut-on espérer demain sur le plan scientifique ?

Aujourd’hui, il existe un tas d’objectifs majeurs concernant Alzheimer. Des progrès importants ont été fait dans le cadre du diagnostic qui permettent de répondre de façon précise au patient. Désormais, ce que l’on attend tous, ce sont des traitements permettant au minimum de stopper l’évolution de la maladie. La recherche avance mais cela demande du temps. En 20 ans, les choses ont déjà beaucoup avancé et on peut espérer d’ici cinq à dix ans avoir des informations plus fiables sur des traitements par anticorps anti-amyloïde ayant montré des résultats encourageants.

Que représente alors le 21 septembre, journée mondiale d’Alzheimer ?

Pendant au moins 24 heures, la maladie est mise en avant, cela permet d’en parler. C’est fondamental pour les patients et leur famille notamment. L’autre grand intérêt est que ça permet de faire le point sur les avancées scientifiques les plus récentes et les plus importantes.

C’est aussi le moment de faire de la sensibilisation afin de diagnostiquer plus précocement. Il y a encore quelques années, on considérait que 50 % des patients atteints de la maladie d’Alzheimer n’étaient pas diagnostiqués. Or consulter permet aussi de faire tout un tas de diagnostics, même « hors maladie neurodégénérative » – comme les troubles du sommeil, l’épilepsie… ça fait partie des messages indirectement véhiculés à travers cette journée !

 

La prise en charge des résidents atteints de la maladie Alzheimer chez Emera

Chez Emera, les personnes atteintes de maladies liées aux troubles cognitifs sévères, à l’image d’Alzheimer, sont prises en charge dans les unités de vie protégées avec un accompagnement adapté à leurs difficultés qui s’appuie notamment sur les thérapies non médicamenteuses.

Retrouvez plus d’informations sur nos soins dédiés à la maladie d’Alzheimer : https://www.emera.fr/projets-soins/soins-medicaux-senior/soins-alzheimer/

Pendant la canicule, il est essentiel de prendre des mesures spéciales pour prendre soin de nos aînés, car ils sont souvent plus vulnérables aux effets de la chaleur. Voici quelques bons gestes à adopter :

1. Assurez-vous qu’ils restent hydratés : Encouragez-les à boire régulièrement de l’eau tout au long de la journée, même s’ils n’ont pas soif. Proposez-leur également des boissons fraîches comme des jus de fruits naturels ou des tisanes froides.

 

2. Maintenez un environnement frais : Essayez de maintenir une température agréable à l’intérieur en utilisant des ventilateurs ou la climatisation, si possible. Si ces options ne sont pas disponibles, gardez les fenêtres ouvertes pour permettre la circulation de l’air et utilisez des ventilateurs portables.

 

3. Évitez les sorties aux heures les plus chaudes : Durant les périodes de forte chaleur, il est préférable d’éviter les sorties en plein soleil pendant les heures les plus chaudes de la journée, généralement entre 11 heures et 16 heures. Si des déplacements sont nécessaires, assurez-vous qu’ils portent des vêtements légers et un chapeau, et utilisez un parasol ou un parapluie pour les protéger du soleil.

 

4. Rafraîchissez leur corps : Encouragez-les à prendre des douches ou des bains frais pour réduire la température corporelle. Vous pouvez également utiliser des lingettes humides ou des serviettes fraîches pour rafraîchir leur visage, leur cou et leurs bras.

 

5. Surveillez les signes de déshydratation et de coup de chaleur : Restez attentif aux signes de déshydratation tels que la soif intense, la bouche sèche, les étourdissements, la fatigue accrue et la confusion. Si vous remarquez ces symptômes, demandez rapidement une assistance médicale.

 

6. Assurez une alimentation légère : Privilégiez les repas légers et faciles à digérer, riches en fruits et légumes frais. Évitez les repas lourds et les aliments trop salés, qui peuvent contribuer à la déshydratation.

 

7. Restez en contact régulier : Prenez régulièrement des nouvelles de vos aînés et assurez-vous qu’ils vont bien. Si possible, rendez-leur visite plus fréquemment pour vérifier leur état de santé et offrir votre soutien.

 

8. Sensibilisez-les aux précautions à prendre : Informez vos aînés sur les mesures à prendre pour se protéger de la chaleur, comme rester à l’ombre, porter des vêtements légers en tissus respirants, et éviter les activités physiques intenses.

Il est important de se rappeler que chaque individu est différent, et certains aînés peuvent avoir des besoins spécifiques. Soyez attentif à leurs besoins et adaptez les mesures de précaution en conséquence.

Chez Emera, nous appliquons ces gestes au quotidien durant les périodes de fortes chaleurs. Nous proposons aussi aux résidents des activités ludiques et adaptées, leur permettant de profiter de nos espaces communs climatisés en conservant des interactions sociales, comme la création d’un chariot ambulant de glaces ou un voyage virtuel. 

Ainsi, nos résidents ne restent pas cloisonnés dans leur chambre et peuvent continuer à cultiver une  vie sociale active, car il ne faut pas oublier l’importance du bien-être mental même en période de canicule nous nous adaptons et nos équipes font preuve de créativité pour rendre le quotidien plus agréable !

Découvrez les actions mises en place par notre résidence autonomie Marie-Claire qui accueille également un public extérieur durant la canicule, avec une offre « déjeuner fraîcheur ».

Le plus souvent, les familles se retrouvent confrontées au besoin d’assistance de leur proche. Selon la pathologie, la perte d’autonomie associée peut s’avérer très chronophage et la charge mentale peut devenir lourde à gérer pour les aidants. Les situations d’urgence représentent la majorité des cas d’entrée en Ehpad. 

Chez Emera, nous sommes soucieux du bien-être des familles et de leur proche, aussi, nous recommandons, dans la mesure du possible, d’anticiper l’entrée en Ehpad. Cela permettra d’aborder cette nouvelle étape de la vie de manière plus sereine, afin que la prise en charge soit la plus adaptée aux besoins et aux demandes du futur résident.

Selon une étude publiée par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES), « fin 2019, 730 000 personnes fréquentent un établissement d’hébergement pour personnes âgées », « plus de 80 % d’entre eux résident en Ehpad ». Ces maisons proposent d’accueillir des personnes âgées dépendantes pour une durée déterminée ou indéterminée, afin de les accompagner, de leur porter assistance, soins et soutien moral et physique.

Une personne âgée est considérée comme dépendante si elle présente un état durable entraînant des incapacités et requérant des aides pour effectuer des actes de la vie quotidienne.

Choisir un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) est une décision importante qui nécessite une réflexion approfondie. 

Voici quelques conseils pour vous aider dans votre démarche de sélection :

1. Faîtes une liste de critères : Avant de commencer votre recherche, établissez une liste des critères importants pour vous ou pour la personne pour laquelle vous recherchez un EHPAD. Ces critères peuvent inclure la localisation, les services offerts, les activités proposées, le personnel qualifié, les installations médicales, les coûts, etc.

2. Recherchez les options disponibles : Renseignez-vous sur les EHPAD disponibles dans la région où vous souhaitez vous installer. Vous pouvez consulter des annuaires en ligne, demander des recommandations à votre médecin traitant, à votre famille, à vos amis ou contacter les services sociaux locaux pour obtenir des informations sur les EHPAD de qualité dans la région.

3Visitez les EHPAD présélectionnés : Planifiez des visites dans les EHPAD qui correspondent à vos critères. Lors de la visite, observez attentivement l’environnement, la propreté, l’ambiance générale et l’interaction entre le personnel et les résidents. Posez des questions sur les soins médicaux, les activités proposées, les mesures de sécurité, les repas, etc. 

Afin de tester la qualité de la restauration, dans les établissements Emera, nous proposons des déjeuners découverte (invitation pour deux personnes, réservation 48h à l’avance).

4Parlez aux résidents et aux familles : Si possible, discutez avec les résidents actuels et leurs familles pour obtenir leurs impressions sur la qualité des soins et de la vie quotidienne dans l’établissement. Leurs expériences personnelles peuvent fournir des informations précieuses sur la qualité de l’EHPAD.

5. Prenez en compte les besoins spécifiques : Si la personne pour laquelle vous recherchez un EHPAD a des besoins spécifiques, tels que des soins médicaux particuliers ou des services spécialisés, assurez-vous que l’établissement est en mesure de répondre à ces besoins.

Nos établissements bénéficient d’unités de soins protégées pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés. Découvrez la prise en charge des personnes touchées par la maladie : Prise en soin Alzheimer, Méthode Montessori Sénior – Groupe Emera

6. Considérez le coût : Les EHPAD peuvent avoir des coûts variables, en fonction des services et des installations qu’ils offrent.

Découvrez les différents types d’aides financières qui existent : Aides financières EHPAD, maisons de retraite – Groupe Emera

Enfin, n’hésitez pas à prendre le temps de réfléchir et à consulter plusieurs sources d’informations avant de prendre une décision. Il est essentiel de choisir un EHPAD qui répondra aux besoins et aux attentes de la personne concernée pour assurer son bien-être et sa qualité de vie.

Chez Emera, nous proposons des rendez-vous personnalisés afin de vous faire découvrir nos établissements, rencontrer le personnel et échanger sur les besoins de votre proche, vous pourrez poser toutes vos questions à cette occasion. 

Avez-vous pensé au court séjour ? Le meilleur moyen de découvrir un établissement c’est d’y résider un temps. Nous vous donnons cette occasion à travers notre offre court séjour, alors n’attendez plus, venez rencontrer notre équipe et les résidents. 

Une résidente en EHPAD témoigne de son expérience en court séjour chez Emera :

Vous pouvez également vous référer à notre article « 8 conseils pour préparer au mieux son entrée en EHPAD » pour vous aider dans cette nouvelle étape de la vie : 8 conseils pour préparer au mieux l’entrée de votre proche en EHPAD | Emera

Le vieillissement est un processus naturel de la vie, mais il est essentiel de comprendre que le fait de vieillir ne signifie pas devenir sédentaire ou inactif. Au contraire, rester actif à mesure que l’on avance en âge est essentiel pour maintenir une bonne qualité de vie physique, mentale et émotionnelle. Et chez Emera nous l’avons bien compris ! C’est pourquoi nous mettons en place au quotidien des activités, au sein de nos résidences, qui permettent la stimulation des sens de nos résidents. La stimulation des sens est un enjeu quotidien qui concerne tous les métiers au sein de nos établissements.

 

Pour aller plus loin, le concours : Les Aventures Sens’ationnelles, initié par Nathalie Lejeune, directrice vie sociale chez Emera, permet de challenger nos équipes et de booster leur créativité en proposant à nos résidents des activités toujours plus insolites pour garder leurs sens en éveil !

Ce concours s’inscrit dans le projet annuel de vie sociale avec la mise en place d’activités « extra ordinaires » tel que des sorties en voilier, en pédalo, en paddle, ou encore à la patinoire, un baptême de l’air, une balade en Harley Davidson ou en voiture de collection… On ne s’ennuie pas en Ehpad ! C’est ce qu’a voulu démontrer Nathalie à travers ce projet de vie sociale, pour le plus grand plaisir de nos résidents qui redécouvrent des sensations oubliées et qui reprennent confiance en leurs capacités.

Éveiller et stimuler les sens des personnes âgées est un moyen important de favoriser leur bien-être et d’entretenir leur qualité de vie. Les sens jouent un rôle crucial dans la façon dont nous interagissons avec le monde qui nous entoure, et ils peuvent être particulièrement importants pour les personnes âgées, dont certains peuvent faire face à des déficits sensoriels dus au vieillissement.

Voici quelques activités, mises en place quotidiennement par nos responsables de la vie sociale, qui peuvent aider à éveiller les sens des personnes âgées :

  1. Vue :

    • Organiser des promenades dans des environnements naturels pour apprécier les couleurs et la beauté de la nature.

    • Visiter des musées ou des expositions photos pour susciter des émotions positives et des souvenirs agréables.

    • Pratiquer des jeux visuels comme des puzzles, des jeux de correspondance d’images ou des jeux de société.

    • Favoriser l’estime de soi à travers des activités esthétiques comme la manucure ou la coiffure pour susciter un regard positif sur son reflet dans le miroir.

  2. Ouïe :

    • Jouer de la musique douce ou des chansons préférées pour créer une atmosphère relaxante.

    • Organiser des séances de chant en groupe pour stimuler l’interaction sociale.

    • Encourager la participation à des spectacles musicaux, des concerts ou des représentations théâtrales.

  3. Odorat :

    • Planter des fleurs fraîches ou des herbes aromatiques pour stimuler l’odorat.

    • Organiser des séances de relaxation avec des huiles essentielles apaisantes.

    • Cuisiner ensemble des plats parfumés pour évoquer des souvenirs culinaires.

  4. Goût :

    • Organiser des dégustations de différentes saveurs, en proposant des aliments sucrés, salés, amers et acides.

    • Préparer des repas équilibrés et savoureux pour le plaisir gustatif et pour maintenir une alimentation saine.

  5. Toucher :

    • Fournir des objets tactiles agréables tels que des coussins doux, des couvertures en laine ou des matières texturées.

    • Proposer des activités manuelles comme la peinture, le tricot ou le jardinage pour stimuler le sens du toucher.

    • Pratiquer des activités physiques adaptées comme la gym douce contribue au maintien de l’autonomie et à la bonne forme des résidents. Découvrez notre article de blog : L’activité physique adaptée, une thérapie non-médicamenteuse à part entière | Emera

🎙Découvrez Es(sens)tiel, le podcast du groupe Emera dédié aux sens👁

Il est essentiel de s’adapter aux préférences et aux capacités individuelles des personnes âgées lors de la planification de ces activités. L’objectif est de favoriser un environnement positif, inclusif et engageant qui permettra d’éveiller leurs sens et de créer des moments significatifs dans leur vie quotidienne.

Chez Emera, nous savons qu’une vie active et saine est souvent associée à une plus longue espérance de vie. En maintenant une routine d’exercice régulière, les personnes âgées ont de meilleures chances de profiter de la vie plus longtemps et avec une meilleure qualité de vie.

Découvrez en vidéo la sortie en voilier organisée par notre EHPAD Eléonore à Aix-en-Provence dans le cadre des Aventures Sens’ationnelles !

Emera déploie depuis de nombreuses années une ambitieuse politique Qualité. Objectif ? Répondre aux besoins de ses résidents, de leurs proches et des professionnels qui travaillent dans ses établissements. Explications avec Fabien Bouchet, directeur de la Qualité du groupe Emera.

Natacha Millot et Emmanuelle Rivière, Responsables Qualité

 

 

Depuis les récentes actualités, les enjeux de qualité de vie et de sécurité au sein des Ehpad sont scrutés par les résidents, leurs familles et les médias. Chez Emera, nous sommes bien conscients du constat, mais le Groupe n’a pas attendu ces événements pour déployer sa démarche Qualité.

De quoi parle-t-on exactement ? La démarche Qualité a pour objectif l’amélioration continue, dans sa globalité, de la vie quotidienne en Ehpad. L’accueil, les prestations (soins, restauration, hébergement…), l’accompagnement des personnes âgées, les activités proposées sont autant de critères permettant de favoriser leur bien-être et préserver leur autonomie. « La qualité est avant tout un travail de terrain, précise Fabien Bouchet, directeur Qualité chez Emera depuis 2020. Ce sont les directeurs d’établissements et leurs équipes, les résidents et leurs proches qui en sont les principaux acteurs ».

Sur le terrain, justement, les structures sont épaulées par deux responsables Qualité régionaux Emera. Ces derniers se déplacent partout en France pour apporter un soutien opérationnel et accompagner les projets.

Transparence et innovation des solutions

Au niveau du Groupe, la direction Qualité est transversale. « Nous travaillons en lien étroit avec toutes les directions : médicale, soins, restauration, hôtellerie, etc. Nous associons les expertises de chaque métier pour répondre de façon précise aux problématiques rencontrées par les établissements », explique Fabien Bouchet avant d’illustrer avec un exemple concret, celui de la lutte contre les sorties imprévues (les fugues) : « Grâce au reporting d’indicateurs, nous avons une vue d’ensemble du phénomène. Nous cherchons ensuite des solutions innovantes comme des bracelets connectés qui alertent en cas de sorties imprévues. »  Tout événement indésirable ou toute demande d’amélioration peut notamment être saisi sur le logiciel qualité et faire l’objet d’une analyse par les professionnels. Cette concertation permet de définir concrètement les actions à prendre.

Pour mesurer et renforcer la qualité de vie des résidents, le Groupe s’appuie également sur des audits menés au moins une fois par an, des enquêtes de satisfaction, des indicateurs (les événements indésirables, les réclamations, etc.), des référents qualité, des plans d’actions, les commissions de vie sociale, etc.

Loin d’une liste à la Prévert, ces outils permettent d’identifier les actions à mener en priorité. « C’est aussi une façon de renforcer la transparence de nos établissements, de communiquer sur des résultats concrets, de rassurer et mettre en lumière notre professionnalisme », poursuit le directeur.

Des contrôles renforcés

En matière de qualité, Emera est au rendez-vous de ses obligations réglementaires. Depuis la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) ont l’obligation de procéder à une évaluation régulière de leurs activités et de la qualité des prestations qu’ils délivrent.

Chaque Ehpad fait donc régulièrement l’objet d’inspections réalisées par ses autorités de tutelle – les agences régionales de santé, les conseils départementaux… La réalisation d’une évaluation tous les cinq ans par la Haute Autorité de Santé, via des organismes habilités, conditionne notamment le renouvellement des autorisations.

Depuis le 1er janvier 2023, ces contrôles sont renforcés. Les Ehpad devront transmettre à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) cinq indicateurs relatifs à la qualité de l’accompagnement, destinés à accroître la transparence entre les Directions d’établissement, les résidents et leurs familles. Les données seront consultables en ligne sur le portail Pour-les-personnes-agees.gouv.fr à partir de septembre 2023.

Encourager l’épanouissement du personnel

Si la finalité première est le bien-être des résidents, la démarche qualité d’Emera ambitionne également de faire progresser les conditions de vie au travail de l’ensemble du personnel de l’établissement. « Nous sollicitons les salariés dans la recherche de solutions à mettre en œuvre face aux dysfonctionnements éventuels, les équipes se sentent responsabilisées et plus motivées ». Emera tente aussi de limiter le poids des contraintes réglementaires qui pèsent sur les équipes en matière de qualité, en testant par exemple la signature électronique des (nombreux) documents d’évaluation ou administratifs à produire.

La démarche Qualité s’inscrit dans la durée afin d’intensifier les points forts et de diminuer les points faibles. Parmi les pistes d’amélioration, la direction Qualité mise sur l’innovation, l’écoute des besoins, ou encore sur la participation accrue des professionnels et des résidents. En vue des évaluations HAS et afin de conserver la cohérence et l’efficacité de sa démarche qualité, Emera entend également intégrer les objectifs prévus dans la charte d’engagement publiée par le Synerpa pour le secteur du grand âge. « Notre démarche qualité se veut cohérente, efficace et pérenne. Nous devons lui donner du sens pour que chaque collaborateur s’approprie la démarche » conclut Fabien Bouchet.

La Haute Autorité de Santé (HAS) lance une nouvelle certification

Après plus de deux années de travail, la HAS amorce le déploiement du nouveau dispositif d’évaluation de la qualité dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS). Sur son site Internet, la HAS écrit : « L’objectif est de proposer un cadre national unique, homogène et commun aux plus de 40 000 établissements et services sur le territoire. Centrée sur la personne accompagnée, ses souhaits, ses besoins et son projet, cette évaluation est conçue pour promouvoir une démarche d’amélioration continue de la qualité qui favorise un meilleur accompagnement délivré aux personnes accueillies. »

Tous les établissements vont être évalués par un organisme indépendant porté par la HAS, avec un référentiel de douze points prioritaires valable pour les cinq prochaines années.

Chez Emera, cette nouvelle certification est accueillie de façon positive. Pour Fabien Bouchet,
« Il s’agit d’une reconnaissance du haut niveau de notre engagement au quotidien, de la sécurité des soins et la qualité de l’accompagnement de nos résidents. Cela va permettre à chaque structure d’impulser une dynamique, de mobiliser les équipes autour d’un projet commun et de renforcer ainsi le sens donné à leur travail au quotidien. Pour les résidents et leurs familles, c’est aussi une façon de comparer les établissements car les rapports d’évaluation seront publics ». Cinq Ehpad du Groupe Emera ont déjà passé (et réussi) cette nouvelle certification HAS.

Le groupe Emera lance sur deux sites pilotes, la résidence Pré Du Lac (Chateauneuf Grasse) et la résidence Eléonore (Aix en Provence) une méthode de prise en soins des troubles du comportement développée et éprouvée depuis 10 ans par le Dr Thierry Bautrant, gérontopsychiatre : les Thérapies Non Médicamenteuses Personnalisées (TNMP).

Cette méthode repose sur une observation et une analyse fine du trouble du comportement du résident, la recherche de la cause du trouble (angoisse de séparation, phobie…), puis la mise en œuvre de thérapies non médicamenteuses en s’appuyant sur le projet de vie personnalisé du résident et en impliquant étroitement les équipes et les familles des résidents.

Ces thérapies sont multiples et recouvrent la stimulation cognitive, la stimulation multisensorielle, la méthode Montessori adaptée aux personnes âgées, la médiation (qui peut être animale), la réminiscence (travail sur les souvenirs), la réorientation (renforcement des repères spatio-temporels)…

1ère étape de la mise en œuvre de ces thérapies, les résidences Eléonore et Pré du Lac ont organisé une conférence de lancement par Géraldine Delalande, Directrice médicale du Groupe Emera et par le Dr Thierry Bautrant à l’origine de cette méthode de prise en soins  en présence de résidents, de familles de résidents, de prescripteurs médicaux et de membres du personnel.

Ensuite, jusqu’à la fin du mois de juin les équipes soignantes de chaque résidence seront sensibilisées et formées, un référent sera nommé, des réunions hebdomadaires organisées dans chaque résidence avec un déploiement régional voire national prévu au 2nd semestre 2023.

Présentation des TNMP et des objectifs pour Emera par les Dr Bautrant et Delalande