11 octobre 2021

Les accueils de jour Emera permettent aux personnes âgées dépendantes, atteintes de  troubles cognitifs, de bénéficier des services d’un hébergement de maison de retraite le temps d’une voire deux journées par semaine. Les activités et le suivi personnalisé favorisent le maintien à domicile tout en créant du lien social. Pour les proches aidants, c’est aussi le temps d’une respiration salvatrice. Exemple à la résidence La Retraite, à Angers.

Peu avant 10 heures, Marie franchit au bras de sa fille les larges portes vitrées de la résidence La Retraite, au deux pas du centre d’Angers. L’octogénaire, qui présente les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, se rend deux fois par semaine à l’« Accueil de jour ».
Au programme, ce jour-là : après un café, place à un atelier pour stimuler la mémoire, suivi d’une sortie en ville pour assister à un spectacle. « L’accueil de jour est une parenthèse pour les personnes âgées dépendantes, une solution à mi-chemin entre le domicile et l’Ehpad », estime Adeline Gâchet, psychologue, coordinatrice de l’accueil de jour à la résidence La Retraite depuis quatre ans.  

Maintenir une autonomie

Adeline Gâchet, Psychologue et Daloula Calmeau, Aide Médico-Psychologique au sein de la réisdence La Retraite à Angers

En France, on compte plus de 1 800 centres d’accueil de jour*. Parmi eux, 15 % sont autonomes, alors que 85 % ont un espace dédié dans un Ehpad. Ce mode d’hébergement prend en charge à temps partiel les personnes âgées dépendantes vivant encore à domicile. À Angers, le service est ouvert du lundi au vendredi, de 10h à 17h. Chaque jour, six seniors atteints de troubles neurodégénératifs participent à des ateliers thérapeutiques adaptés à leur pathologie. Autour d’une Aide Médico-Psychologique (AMP), ils s’adonnent à des exercices physiques (gymnastique douce, jeu de ballon ou d’équilibre, etc.), de détente (relaxation), des ateliers culinaires et de jardinage ou encore des activités artistiques (peinture, etc.). « En stimulant les capacités cognitives et physiques, nous agissons en faveur de l’autonomie, du maintien à domicile le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions », poursuit la psychologue.

L’accueil de jour, c’est aussi une opportunité de sortir de son domicile et de sa routine.
De reprendre confiance en soi en créant, par exemple, la décoration de Noël de la résidence lors d’un atelier d’art-thérapie. De rencontrer d’autres bénéficiaires, les revoir régulièrement et tisser des liens d’amitié. Il existe également des temps d’échanges avec les résidents permanents, comme lors des cours de tai-chi-chuan les jeudis matin. « En venant régulièrement au sein de l’accueil de jour, ils retrouvent un repère », souligne Adeline Gâchet.

Une parenthèse pour les aidants

Bénéfiques pour les personnes dépendantes, les accueils de jour le sont tout autant pour leurs aidants. S’occuper d’un proche atteint d’Alzheimer ou de maladies apparentées génère
en effet de fortes pressions, du stress et des responsabilités lourdes à porter. « Lorsqu’on accompagne un proche âgé, il faut parfois savoir souffler », confirme Adeline Gâchet.

Donc lorsque Marie passe sa journée à la résidence La Retraite, sa fille Rose a du temps pour elle. Une parenthèse de repos apprécié, un moment de répit mérité.

Accompagner un membre de sa famille à l’accueil de jour, c’est aussi l’occasion de croiser d’autres aidants qui partagent le même quotidien. Ils ont l’opportunité d’échanger avec les équipes médico-social de la résidence. Les proches suivent de cette manière l’évolution des capacités de leur parent, notamment si des fonctions cognitives sont atteintes.

Pour Adeline Gâchet, l’accueil de jour peut aussi jouer un rôle de déclencheur. « Pour les aidants, c’est un premier pas pour demander de l’aide. Certains mettent en place des interventions à domicile. D’autres se familiarisent avec la vie en établissement, pour le jour où le maintien à domicile ne sera plus possible ». Tous s’accordent à plébisciter les bénéfices de cette prise en charge temporaire.  

Un trait d’union pour les seniors dépendants

Quand faut-il penser à l’accueil de jour comme alternative ? « Le plus tôt possible, préconise la psychologue. Autant pour stimuler la mémoire, ralentir la progression des troubles cognitifs de la personne âgée, que pour soulager le proche aidant ». Avant d’intégrer l’accueil de jour, Adeline Gâchet rencontre systématiquement la famille. « Je leur fais visiter l’établissement,
je réponds à leurs questions. Ces échanges me permettent d’évaluer l’état de santé du senior dépendant, savoir s’il correspond au projet, et de tenir compte de l’âge ou l’avancée de sa maladie pour
constituer les groupes de participants aux ateliers ».

Si la journée d’essai est concluante, il bénéficiera d’un accompagnement hebdomadaire, parfois jusqu’à deux journées par semaine. Un projet individualisé de prise en charge est mis en place, avec des comptes-rendus réguliers avec la famille pour voir comment évolue l’état de santé, si des aides sont à mettre en place, et le moment où il faudra envisager un passage définitif en établissement. « En moyenne, les résidents de l’accueil de jour restent un an. Mais certains arrivent trop tard, et sont rapidement orientés vers une prise en charge en établissement ».

 

Là encore, le passage en accueil de jour joue en faveur de la personne dépendante :
« En fréquentant notre service, elle s’habitue à un cadre de vie différent. Elle rencontre les professionnels qui y travaillent. Elle a des repères, ne part pas dans l’inconnu. Il lui est donc plus facile d’envisager une solution d’accueil sur un temps plus long », souligne Adeline Gâchet.

Un point de vue que semble confirmer Marie à son retour à la résidence, sourire aux lèvres, au milieu d’un petit groupe avant de rejoindre sa fille qui l’attend.

Pour en savoir plus sur le service d’accueil de jour proposé par Emera, c’est ici !

 

* Fondation Médéric Alzheimer, La lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°43-44 (septembre 2016).

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